Angelo Admin
Messages : 59 Date d'inscription : 25/01/2011 Age : 31
| Sujet: [ Roi Humain ] Angelo Mar 8 Mar - 14:40 | |
| Nom : Angelo Del Wyn
Surnom : Angel se rit souvent des sobriquets dont se parent ses semblables, ils ne font, selon lui, que le lit de glorieuses épitaphes. Combien d'Ombre et de Nuit, de Mort qui rôde ou de Poison, comptent les registres nécrologiques de l'Ordre ? Quoi qu'il en soit, les plus avisés soupçonnent le Roi humain d'avoir un unique pseudonyme, qui ne serait autre que Angelo.
Race : Humain
Age : Angelo a vu s'effacer plus d'une trentaine d'hivers, mais il dit volontiers que ses pairs vivent trop peu pour qu'il soit nécessaire d'égrener les ans de leur courte existence.
Apparence, Personnalité : D'apparence peu avenante, parfois bourru, Angelo ne se donne jamais la peine de détromper quiconque sur cette première impression. Ses sourires ont la tendresse d'une lionne en chasse, ses yeux l'éclat malin des feu follets qui virevoltent aux abords des cimetières. Tout en sa personne, de ses sombres atours à son visage fermé, qui ne s'illumine jamais qu'au profit d'une connivence démente de son esprit abscons, suggère qu'il puisse avoir autant de prédisposition à la sensiblerie qu'une branche de bois mort. Une fois n'est pas coutume : les impressions sont heureuses et évitent au plus grand nombre de croiser la route du Roi humain.
A ceux qui le fréquentent de trop pour nier le connaître, Angelo inspire le respect impérieux de ces êtres par trop imprévisibles pour qu'il ne soit pas judicieux de médire dans leur dos. Entendez-là qu'il n'a guère d'amis, et s'il en est d'assez sots pour s'en croire, lui n'en reconnaît aucun.
Malgré le sombre tableau qu'il offre et qu'il brosse volontiers de lui-même, Angelo s'illustre par une vivacité de corps et d'esprit qui prodigue à sa lame impérieuse et à ses piques amères une redoutable efficacité. L'inactivité lui pèse abominablement dès lors qu'elle ne sert pas directement ses desseins. Il ne savoure pas le repos, tant l'idée même de l'ennui lui pèse. Qu'il ronge son frein et il fera les cents pas, qu'on l'accule et il rira, de cette énergie incoercible qu'il renferme et qui flirte avec la folie.
S'il présente parfois l'image de stabilité d'un mentor aguerri, il ne tarde pas à la démentir d'un rictus aiguisé ou d'une pirouette grinçante. La parole de Angelo ne vaut qu'un temps, rien ne semble être acquis de sa part, tant son estime est un leurre et sa confiance une chimère. Le maître assassin n'honore aucun lien d'aucune sorte, tout juste s'incline-t-il devant l'autorité princière du souverain de son ordre. De son propre sang, il ne parle jamais, qu'il se soit détourné à jamais de sa famille ou qu'il ne soit Del Wyn que par un simple abus de langage. Sa propre ascendance se noie dans ses sombres mèches d'un brun foncé, à des lieues des teintes chatoyantes et cuivrées qui égayent ses frères humains. Nul n'a jamais vu les plumes si chères à son sang, d'aucuns prétendent que les siennes auraient la noirceur de l'âme déchue qu'il abrite, d'autres qu'il ne serait qu'un humain affublé de mensonges...
Enfin, il est à noter que Angelo tue comme le vent sème, sans sentiments mais non sans poésie. Il prétendrait se souvenir de tous les noms de ceux qu'il a privé du don de l'existence...
Ordre d'adoption : Ordre des Humains, Roi Humain de l'Ecole d'Ilfaen
Origine/situation sociale : Angelo n'ayant pas conservé la moindre racine d'avant son entrée dans l'Ordre des Humains, il n'est à présent que ce qu'il est devenu : un Roi humain respecté parmi les siens, un inconnu, ou tout au plus une silhouette évanescente pour le reste des Terres Ilfaen.
Famille & Relations : Angelo n'a pas ou plus de famille, et rien ne prouve qu'il ait eu le moindre lien avec les Del Wyn, s'ils existent jamais. Il n'entretient avec personne de relations suivies, préférant l'étreinte sans promesse d'une nuit aux risques d'une réciprocité longuette. Angelo considère qu'il ne peut rien offrir de lui même sans être privé d'autant, et voit dans l'amitié et l'amour autant de faiblesses mortelles. A défaut il se plaît à contempler son reflet haineux dans l'œil de ses ennemis, car il n'est rien de plus fiable et fidèle que la haine la plus pure.
Partie historique :
*°* Enfance *°* Appelons-les donc Del Wyn, faute d'autres noms, car les archives mêmes des Assassins laissent filer quelques ellipses, comme les noms véritables de tel ou tel autre enfant des Terres Ilfaen. Car c'est là que naquit Angelo, épargné des choix déchirants qui s'offraient à ceux qui croisaient la main secourable du Gardien. Ignorant jusqu'à la malédiction qui pesait alors sur sa terre natale, il grandit heureux et choyé dans une famille sans histoire de Telrör. Son père, un ébéniste de renom, secondé par son épouse, une talentueuse dentellière, subvenaient sans trop de peine aux besoins de la petite famille, dont Angelo n'était autre que le septième fils. Soulagé de cette interminable fratrie qui le privait de dots à payer, le père s'en serait contenté sans peine si son épouse ne déplorait pas inlassablement de n'avoir aucune fille. Le couple s'en remit alors à Kilian et à ses prêtresses, priant pour qu'elle les exauce et leur donne un huitième enfant de sexe féminin.
Que soit louée la déesse, car une jeune fille Del Wyn vit le jour. Si elle ravit à Angelo son rôle de cadet, elle ne détourna jamais complètement l'attention de lui. L'aurait-elle fait qu'il ne lui en aurait pas tenu rigueur, tant il partageait lui aussi l'adoration familiale pour ce tout petit bout de chou ! Jusqu'à l'âge de ses treize ans, Angelo ne manqua de rien. Il fut choyé et protégé, parfois même un peu trop livré à lui-même. S'il dédaignait une corvée, un autre s'en chargeait, s'il ne manifestait aucun désir d'apprendre le travail de son père, nul ne s'en offusquait. Il avait toutefois appris ses lettres, et on lui rapportait les livres qu'il réclamait. Il était de toutes les fêtes et de tous les spectacles, quand bien même ses aînés se voyaient contraints de garder la boutique ou de surveiller sa sœur. En un mot comme en cent, on lui passait tous ses caprices. Non sans en tirer quelque orgueil, Angelo Del Wyn en venait à considérer la chose comme la plus naturelle du monde.
Pour son treizième anniversaire, le père Del Wyn donna une grande réception, où il convia non seulement ses voisins et ses proches, mais également une prêtresse de Kilian qui répandit la bénédiction de la déesse sur toute la maisonnée. A la fin du festin, alors que la nuit étendait son noir manteau sur les tables pillées, le maître de maison réclama la parole. Il remercia tous et toutes d'être venus, il loua la déesse pour l'avoir doté de si prestigieux enfants...
Fier mais bouillant d'excitation, le jeune Angelo devait se mordre la langue pour tenir en place ! On lui avait promis une surprise sans précédent et, n'ayant reçu aucun présent ce jour, il fallait bien que toute cette foule soit de mèche. Que lui offriraient-ils donc pour fêter sa naissance ? Un cheval ? Une épée ? De l'or ? Mille richesses se succédaient dans l'esprit du jeune garçon, tant et tant qu'il peinait à prêter l'oreille au discours de son père.
« … Louée soit Kilian, nous eûmes une fille ! Mais il serait indigne même du plus honnête des hommes de bafouer un serment, dut-il lui coûter, aussi la vie de mon fils revient à Kilian. Ne pouvant lui rendre hommage par voie de prêtrise, qu'il devienne apprenti de l'ordre de son choix, et que par sa droiture, il honore la déesse... »
S'il se sentit trahi sur l'instant, Angelo ravala ses larmes devant les yeux brillants d'émotion de sa famille au complet. Ils payaient la dette qu'ils avaient conçus, le chassant au nom d'un ancien accord, devait-il les blâmer, les haïr, les maudire, alors qu'il avait lui même adoré sa sœur ? Son ressentiment n'eut pas l'occasion de poindre. Il ne pleura qu'en cachette, terrassé par la honte. Un apprentissage en Telrör, ce n'était pas rien. Il était assez âgé pour suspecter la somme qu'il fallait débourser pour obtenir cela, et encore, les Ordres ne choisissaient leurs élus qu'à la fantaisie de leur caprice.
Dans un murmure, et sous les yeux horrifiés de son père, Angelo choisit sa voie. Il serait chevalier. Fine supercherie, qui espérait que ce sort effroyable fit reculer père et mère, outrés d'avance que leur enfant pu se couvrir les mains de sang par leur faute !
Qui peut se targuer de tuer sans remord ? D'arracher la vie sans en souffrir ? De l'existence sereine qu'il avait vécu, Angelo n'avait pas la hargne nécessaire pour intégrer l'Ordre des Humains. On lui fit passer un entretien. Le maître le terrifia tant et si bien, que, tétanisé, l'enfant ne lâcha pas plus de trois mots. Le tueur empocha la bourse en riant, ébouriffa les cheveux rebelles de Angelo et suggéra à son père d'en faire un artificier ou un mage, deux voies plus acceptables pour un jeune bourgeois et où il aurait, vu sa maigre stature et son peu d'entraînement aux armes, plus de chances d'exceller.
Angelo accueillit le départ de chevalier avec un profond soupir de soulagement. Il n'avait gagné que peu de temps, ses parents le pressaient de choisir une nouvelle voie. Rendu à ses rêves d'avenir, l'adolescent se voyait, non sans crainte, artificier ou assassin. Il ne redoutait pas la magie, mais craignait l'échec, quelque soit l'épreuve qu'on lui imposât. Il ne se connaissait pas de don d'aucune sorte, comment pourrait-il s'illustrer par la sorcellerie ?
Il hésita longuement, ressassant la rencontre avec le maître assassin. Indécis, il sortit, prétextant s'éclaircir les idées, qu'il avait fort confuses...
Possessions : Angelo attache bien peu d'égards à ses biens matériels. Pour peu qu'il trouve un toit où dormir, le nom de son propriétaire l'indiffère au plus au point. Son seul et unique bien réside en sa lame sœur, la seule épée dont il use pour ravir la vie de ses victimes, Deionarra. On l'aurait, dit-on, déjà surpris à lui parler, mais étrangement, personne ne s'est jamais enquis de la vérité auprès de l'intéressé.
Domaines de Prédilection : S'il a un talent, il siège dans la mort que répand son épée et dans l'indifférence qui l'effleure lorsqu'expirent ses victimes. De passion, il n'a de constantes que les haines qui l'animent. Sans cesse il s'entoure du silence qu'il suscite, il n'a que faire de choquer ou de bafouer les règles de ce monde. Il a voué jadis son existence à Kilian sur les exigences de son père, et considère que le reste de sa vie lui appartient, ainsi que ce qu'il advient d'en faire.
Comment as-tu connu le forum ? Je l'ai créer =)
Disponibilités : Aléatoirement constantes voire constamment aléatoires.
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