Angelo Admin
Messages : 59 Date d'inscription : 25/01/2011 Age : 31
| Sujet: Fiche perso pour le concours Mer 9 Mar - 4:22 | |
| Nom : Angelo Sil’Raya
Surnom : Angel
Race : Humain
Age : 22 ans
Apparence : Angelo, de par son ascendance sorine, possède un visage étroit aux traits altiers et une crinière de cheveux blonds moirés de reflets dorés dont les mèches rebelles masquent parfois son expression. Mais, pour marquer son départ et pour dissimuler sa véritable identité, il aime à teindre ceux-ci en bleu sombre, lui donnant ainsi un semblant de sang néréien. Ses troublantes prunelles rouge pâle sont dignes d’un démon, même s’il n’en possède plus les cornes. Tout ce qui reste des siennes – deux moignons des bases – est caché par ses cheveux indomptables. De haute taille et doté d’une musculature contraire à l’idéal humaine, cela lui donne un air élancé et une agilité très appréciable dans les combats, tel un Chevalier.
Personnalité : Angelo est quelqu'un de plutôt solitaire. Il ne parle pas beaucoup et garde toujours ce qui le concerne pour lui. Il pense qu’il est impensable de faire étalage de sa vie devant autrui. Il enfouie ses souffrances, ses peurs, ses peines et ses blessures au plus profond de lui. Cela lui vient sans doute du temps où il est rentré dans l’Ordre des Chevaliers, lorsqu’il s'est rendu compte que des être vils existaient partout et que la corruption et la méchanceté gratuite ne salisait pas seulement le coeur des Héritier - qu'il n'a d’ailleurs pas en haute estime grâce à tous ceux qu’il a côtoyé pendant son enfance.
Au fils du temps, sans d’abord s’en rendre compte, il est devenue arrogant et se désintéresse quelque peu de la vie des autres tant que cela ne concerne pas directement la vie de son Ordre.
Situation Sociale : Ordre des Chevaliers
Famille et Relations : Aujourd’hui j’ai vu Célia, ma femme, pleurer pour la deuxième fois depuis que je la connais. Étais-ce un de ses rares, trop rares, moments de faiblesse ? Sûrement… J’ai beau connaître et vivre la perpétuelle fourberie des Héritiers mais rien à faire, je ne m’habituerais jamais à ces complots déroulés dans l’ombre. Et celui-ci. Celui-ci me hante ; il faut absolument que je le confis à quelqu’un. Impossible bien sûr, l’honneur de ma famille tomberait en miette ! Alors, je le confie à ma plume, puisse-t-elle demeurer invisible à mes ennemis. Dans cette histoire, je ne relaterais que les faits, le reste vous appartient. Puissiez vous en faire bon usage.
Tombée inopinément amoureuse d’un Humain de la famille Agrelinn, Saella Lyedesse, fille illégitime du roi Serensthor Mor’Averh, se maria en secret avec son aimé avant de partir sans tarder vers quelques contrés reculées. Des espions surprirent cependant l’affaire et la rapportèrent à leurs maîtres, les Lyedesse. Ceux-ci, furieux de l’union contre-nature et contre tous les principes inculpés aux enfants Sorins dès leur plus jeune âge, réagirent promptement et envoyèrent des gens de confiance régler le problème. Du couple capturé, l’humain mourut « accidentellement » et la fille marié de force à un Sil’Raya, famille influente, dans le mois qui suivit. Neuf mois plus tard, la petite Céliya vit le jour. Sa mère s’arrangea par la suite pour ne plus porter aucun enfant que ceux de son défunt mari, puisqu’on l’avait obligée à se marier avec un homme qu’elle n’aimait pas. Ce que tous ignoraient, c’est que Céliya avait été conçue peut avant la mort de son aimé. Pour que la petite ne soit pas maltraitée, elle tut ce secret jusqu’à sa mort, ou presque. Sur son lit de mort, Saella Sil’Raya ne put s’empêcher d’appeler sa fille et de lui confier ce précieux secret qu’elle gardait depuis tant de temps. Elle le lui révéla, même si à son grand regret, celle-ci tenait plutôt du caractère tenace et fier des Lyedesse plutôt que celui des Agrelinn. Comme elle le supposait, Céliya fut horrifiée d’apprendre qu’elle n’était pas pure mais une vulgaire sang-mêlé… et s’en fut en claquant la porte.
Angelo, dernier né de Celiya Mor’Averh, naquit avec des cornes, tel un Humain. Lorsque son père, l’Héritier Borric vit cela, il s’empressa d’éloigner l’enfant le plus longtemps possible, craignant le sort de celui-ci lorsque sa mère le verrait. Mais l’inévitable arriva, et quelques minutes plus tard, Celiya réclama l’enfant, de plus en plus fermement. Ne sachant point résister à sa femme, Borric finit par le lui apporter et Celiya poussa un cri d’horreur en voyant de quoi il était affublé. Elle ordonna qu’on lui coupe les cornes et que l’on garde tout ceci secret ! Le père se mit donc à la salle besogne… c’est ainsi que la sage-femme mourut "accidentellement", tout comme l’esclave qui l’accompagnait. Quant à l’enfant, après beaucoup d’efforts et plusieurs couteaux cassés, il semblait tout à fait normal. Après cet évènement, Celiya n’osa plus enfanter, de peur qu’il soit encore "anormal". L’enfant grandit donc en compagnie de ses quatre frères et de ces deux sœurs, dans l’ignorance totale de cette scène. Il lui arrivait bien de remarquer que sa mère était plus cassante et exigeante avec lui mais… n’est-ce pas ce que chaque personne se dit devant un comportement qu’elle juge injuste ? C’est ce que lui apprit sa sœur aînée Adwirat alors qu’il se plaignait auprès d’elle. De plus, elle l’était un peu avec toute sa famille, alors le jeune garçon se le tin pour dit, cela devait être son point de vue et tous ces frères et sœurs devaient ressentir la même chose. Après tout, ils grandissaient à la même enseigne. Les mots dont ont les bassinaient nuit et jour le leur rappelaient bien. Ces mots… Ils les entendaient trop souvent à son goût. « La vie est cruelle, si tu n’apprend pas à te défendre et à te faire respecter maintenant, tu ne sera rien plus tard ! » Ainsi, dès qu’il put parler, il commença ses cours, d’abord sur la géographie du monde, puis les grandes familles, et enfin les cours typiques adressés aux nobles accompagnés de l’escrime, de l’art du complot et du mensonge. Ce qui, à son grand regret, ne titillait que très peu son intérêt. Les années aidant, il se découvrit de moins en moins d’intérêts communs au reste de sa famille. Il se démarqua ainsi de ses frères bien trop souvent à son goût, même si son plus proche frère Nydae lui assurait le contraire. Il se sentait confusément à part mais n’enviai guère ses deux autres frères. L’un nommé Fraeven était sérieux et appliqué à l’extrême et l’autre, Jerau, trop arrogant à son goût.
Partie historique :
L'Histoire de Angelo :
I. Le sang ne saurait mentir L’année de ses seize ans, alors qu’il passait plus de temps à battre la campagne qu’à l’accomplissement de ses devoirs familiaux. Plus précisément en une fin d’après midi, il revint tranquillement, encore grisé de son après midi, et croisa malencontreusement sa mère alors qu’elle sortait d’un contrariant débat avec ces conseillés et son mari. Plus furieuse que d’ordinaire suite à la mauvaise tournure de ses plans, supposa plus tard Angelo. Donc, il tomba nez à nez avec elle alors qu’il traversait le corridor menant à sa chambre. Celle-ci l’insulta copieusement avant de se rendre compte que ce n’était pas un vulgaire esclave, mais lorsqu’il observa sa mère, il vit toujours résider en elle une lueur de dégoût, la même qu’il entrapercevait parfois furtivement. - Toi ! Lança t-elle, hargneuse. Je devine déjà d’où tu reviens. Toujours à éviter tes devoirs envers ta famille, comme s’ils n’étaient pas primordiaux ! Puis il la vit le toiser à nouveau de haut en bas.- De toute façon, que pouvais-je donc espérer d’un vulgaire Humain, cracha-t-elle soudain avant de partir à grand pas.
Secouer par l’attaque verbale soudaine de sa mère et des propos crachés par celle-ci, il se demanda s’il ne tenait pas enfin un bout de réponse. Peut-être allait-il savoir enfin ce qu’on lui reprochait. Aller demander plus d’explications à sa mère était exclu. Restait… son père. Il devait savoir, lui. Angelo s’élança jusqu’au bureau de celui-ci et après lui avoir demandé obligeamment de répondre, il lâcha le fil des bonnes manières. D’humeur exécrable, il savait trouver les mots blessant nécessaire. Maintenant, il voulait savoir. Borric Mor’Averh lui dit alors toute la vérité : de sa grand-mère qui donna naissance à Celiya, la mort de l’Humain, comment Celiya avait apprit la vérité avant de la lui confier et enfin, sa propre naissance où on lui avait coupé les cornes. Borric Mor’Averh lança un regard extrêmement sérieux à son fils qui avait pris place sur un siège, blanc comme un linge : « Ta mère à été très éprouvée par cette histoire, il ne faut pas lui en vouloir. Maintenant, à toi de décider ce que tu va faire de ces vérités. »
De toute la soirée, personne ne revit Angelo. Nydae, inquiet que le seul frère avec lequel il s’entendait bien puisse avoir des problèmes, frappa plusieurs fois à la porte de sa chambre mais aucun bruit ne lui répondit. Le reste des membres de la famille sourirent devant les efforts que faisait Nydae pour ouvrir la porte, jusqu’à se qu’il réussisse à l’enfoncer, et découvrent qu’il était purement et simplement absent. Angelo ne revint pas le lendemain, non plus de toute la semaine. Ce n’est que deux semaines après ce soir là qu’il reçut en secret un mot porté par un quithori. Il ne contenait que ces quelques mots : « Mon cher frère, Excuse moi si je suis partit si précipitamment, je t’expliquerais plus tard mes raisons mais, sache seulement que je ne peux rester d’avantage dans cette maison en compagnie de cette famille que je hais plus que tout. Mon destin est ailleurs, je l’ai comprit il y à deux semaines lorsque j’ai contraint mon père à me faire certaines révélations. Prend soin de toi et ne transmet aucunes nouvelles de moi à personne. Je n’ai encore confiance qu’en toi. Mon frère. Tout à toi, Angelo. »
II. Une taverne providentielle
Ce soir la donc, emplit d’une indignation et d’une haine incommensurable à l’égard de sa mère, déjà peu aimante, qui lui avait caché cela ! Comment avait-elle osée renier ses origines une fois qu’elle l’avait apprit, et lui faire une chose si abominable dès sa naissance. Sans parler de sa famille, sans Nydae, il ne serai sûrement déjà plus de se monde, pensa-t-il amèrement. Un ressentiment énorme en lui, il avait donc ouvert sa fenêtre et s’était débrouillé pour descendre les deux étages, s’accrochant ce-ci de-là, sortit dans la cour avant de plonger la tête dans l’eau glacée de l’abreuvoir, ce qui ne le calma presque pas. Il avait marché d’un pas furieux pendant plusieurs minutes tandis que sa violente colère se recouvrait peu à peu d’un voile de tristesse. Sans s’en rendre compte, ses pas l’avait amenés devant la taverne du village le plus proche où, porté par sa colère puis son impuissance, il avait marché d’un bon pas tandis que son inconscient l’avait mener jusque là. Moins d’une demi-heure plus tard il était … complètement saoul et, étalé sur le bar, il se plaignait au tavernier, les yeux tout humides.- Vous savez, ma mère ne m’aime pas. Mon père se fout de moi. Je suis maltraité par ma sœur, y’a que mon frère qui me comprend. Et puis, vous savez, le pire c’est que ma mère elle-même m’a coupée mes cornes à ma naissance ! C’est comme si elle m’avait castré… ! Gémit-il en s’écroulant de plus bel sur le bar. Jetant un cou d’œil circulaire, il repéra un énorme et si attirant tonneau de bière. Il se leva et dit encore tout fort : Ma vie n’est qu’une plaie béante et sanglante ! Elle prend feu sous la souffrance, il est tant de l’éteindre. Et, saisissant à deux mains le bord du tonneau, il plongea tête la première dans la bière. Quand tout d’un coup, il se sentit tiré vers le haut, une main lui agrippant les cheveux. Il refit surface et gémit de plus bel alors que l’inconnu l’entraînait sans ménagement vers le grand air. - Dites-moi il en est à combien de verres ? Lança l’homme au tavernier qui observait la scène avec flegme. - Bah, il en est au début du deuxième verre. Répliqua l’autre d’un air blasé.
- Ah ! Au secours ! A l’assassin ! On m’attaque, on m’assassine, on m’enlève ! S’écriait un pauvre Angelo en agitant faiblement les bras vers un tavernier qui levait les yeux au ciel. - Ah les jeunes de nos jours.
Angelo sentit l’herbe et les bosses se succéder sous lui quelques instants puis l’inconnu le laissa tomber sur la rive d’une rivière. - Pourquoi ? Que vous ai-je fait ? Eut-il juste le temps de geindre avant de sentit un monumental coup de pied sur son fessier, l’envoyant directement dans la rivière.
Il se débattit un moment dans l’eau en glapissant - A l’aide ! Je me noie ! Si je meurs, faite que se soit dignement : tranchez-moi la gorge ! Puis il sentit de nouveau la main semblable à un battoir sur son crâne et le reste de ses paroles se perdirent dans l’eau. Il refit surface encore une ou deux fois avant que la main le laisse sortir de la rivière. Exténué mais dégrisé, il s’effondra sur la berge, face contre terre.
Il haleta encore quelques longues minutes puis se releva difficilement sur un coude, ses esprits plus ou moins en place. Il regarda avec effarement l’homme d’âge mûr qui lui tapotait amicalement le dos. - Qu’est-ce qui vous a pris de vous amuser à me noyer ?! Et il bondit sur l’homme pour tenter de l’étrangler mais celui-ci se recula devant la tentative maladroite et extrêmement lente. Prit dans son élan, Angelo s’écrasa de nouveau lamentablement au sol. L’inconnu répondit avec amusement. - Il fallait bien te dessaouler mon gars. - Me dessaouler ? Réfléchit-il en refaisant défiler ses souvenirs de la soirée. J’étais… à la taverne ! Zut, qu’est-ce que j’ai fait à la taverne déjà ? Il se gratta la tête, gêner en comprenant qu’il avait du geindre on ne sait quelles bêtises. -S’cusez-moi. Hum. Problème de famille. - Oui, j’avais cru comprendre. Il observa un moment le jeune homme complètement détrempé et abattu devant lui avant d'ajouter : Je m’appelle Galibard. J’ai pris une chambre dans l’auberge d’à côté mais, il ne restait plus qu’une chambre à deux lits, ça ne me coûtera pas plus cher si tu viens dormir. Et il s’éloigna sur ces mots, le laissant choisir.
Seul, Angelo le regarda s’éloigner, stupéfait. Il leva la tête et observa les étoiles un moment tandis que le froid de la nuit s’installait. Se sentant comme une loque que tout le monde avait abandonnée, il se dit que finalement, il n’avait plus rien à perdre, et plutôt mourir que de revenir sur ses pas. Et puis… Si l’homme, hum, Galbar ? Non Galibard, n’avait qu’à pas le sauver, il allait l’embêter. Il se releva en grelottant, pas encore totalement « frais ». Il se rendit donc à l’auberge et trouva tant bien que mal la chambre et marmonna « Moi c’est Angelo » avant de s’effondrer sur le lit vaquant.
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Pendant les deux mois qui suivirent, Angelo resta donc en compagnie de l’homme, dont en fait, il ne savait pas grand-chose. Il ne le connaissait que par ce qu’il avait observé jusque là. Galibard ne lui avait jamais fait par de sa vie antérieur et Angelo avait fait de même. Cela leur convenait à tout deux et permettait une bonne entente. Au début, Angelo s’était contenté de le suivre dans tous ses déplacements, puis ils avaient parlés un peu des villes où ils s’arrêtaient, découvrant ainsi peu à peu l’énorme masse de connaissance que l’homme possédait, il en déduit qu’il devait beaucoup voyager, pourquoi ? Il l’ignorait. Pendant cette courte période, les deux hommes passèrent de bons moments ensemble. Angelo prit peu à peu conscience que ce voyage improvisé lui avait en quelque sort apporté la paix de l’esprit qu’il avait tant désiré. Plus de contraintes, plus d’ordre ni de serviteurs, et plus que tout, il était libre de faire ce que bon lui semblait de son avenir. Et il voyageait avec un homme au combien meilleur que toute sa famille. Il se surprit un soir à rêver que cet homme ait pu être son père.Un jour pourtant, Galibard lui sembla préoccupé. Inquiet, le jeune homme lui avait demandé à plusieurs reprise ce qui n’allait pas mais il l’avait seulement regardé et secoué la tête. Il s’était donc résigné à n’avoir aucune explication de ce côté la et s’était contenter d’être très attentif à ce qui se passait autour de lui. Ce n’est qu’en fin de d’après-midi qu’il avait réalisé qu’un homme les avait suivit tout la journée avant de s’éclipser discrètement. Ils avaient donc chevauchés un long moment et ils ne s’arrêtèrent que très tard après le couché du soleil, au bord d’un court d’eau, dans un endroit totalement isolé.Angelo avait préparé un feu et il avait vu Galibard s’éclipsé, probablement pour inspecter les environs. Une fois revenu, Galibard s’installa à ses côtés et le regarda d’un air grave.
- Angelo . Voila maintenant presque deux mois que je voyage à travers le Royaume de Telmàriën, j’ai été heureux de le faire à tes côtés. Mais pour moi, il est temps de partir. - Partir ? Mais ou est le problème, je peux t’accompagner non ? - Tu sais je ne t’ai jamais parlé de mon passé, maintenant il est temps pour toi de savoir la vérité. Avant tout, sache que je suis un Sorin, de la ligné des Sil’Raya. Je vais te conter mon histoire, mais avant jure que tu ne la répéteras jamais. - Je te le jure, moi, Angelo Mor’Averh, descendant de Etigoth Sil’Raya. - Alors c’était cela ton nom. Attend, tu as bien dit Etigoth Sil’Raya ? C’était le frère de mon père ! Et il éclata de rire. Ainsi tu fais vraiment parti de ma famille, tu es mon neveu ! Je me disais bien que tu avais un air de famille. Comme quoi les choses sont bien faites. Enfin passons.
Il reprit un air sérieux.
- A l’époque, j’étais un jeune Sorin prometteur. Je me voyais monter jour après jour dans les grâces du roi, et je rayonnais de fierté et de suffisance alors, jusqu’à ce qu’il me demande au milieu de la nuit. Bien sûr j’ai accouru, et là il me demanda une faveur : celle de l’aider contre le complot d’un Sorin un peu trop ambitieux. Pour mon plus grand malheur, j’acceptai. Je partis sur l’heure chez l’homme accompagné de trois hommes du roi. Hélas, je ne fus pas assez méfiant, ce n’est qu’une fois le Sorin mort à mes pieds que je remarquai le médaillon attaché à son cou. Bien sûr tu sais que seuls les frères du roi en possèdent. Je compris, un peu tard, dans quel complot je m’étais embarqué, et quelle fin le roi me réservait : celle lâche d’un criminel, la pendaison ! Et la honte sur ma famille. En voulant prendre de l’influence j’allai tuer celle de ma famille toute entière, je me suis donc enfui avant que l’on trouve des preuves et que l’on m’accuse. Depuis je voyage au loin, et je reviens lorsque la maladie me tien tellement que je ne puis presque plus bouger. C’est pourquoi je suis à Ilfaen depuis deux mois et demie, mais il me faut maintenant repartir vers d’autres Royaumes. Je ne peux échapper indéfiniment aux espions du roi dans son propre Royaume, malgré les années passées, je sais qu’il se souvient encore de moi. - La ligné du roi, ils sont tous aussi mauvais les uns que les autres. Cracha Angelo d’un air dégouté. - Moi, je dois partir mais… si tu veux je peux te présenter à un ami membre de l’Ordre des Chevaliers. Je suis sûr que rien de mieux ne te conviendrais que de te lier, ajouta-t-il en souriant. - Chevalier ? Ma foi, pourquoi pas, mais… puis-je te demander une faveur ? - Diantre, tu rougi ! Parle ! Tu m’intrigues. - Je… voudrai changer de nom. Me permets-tu de porter le tien ?
III. De nouvelles ailes
C’est ainsi que Angelo Sil’Raya débarqua au Monts Argentés après avoir rencontré l’ami chevalier en question : le Souverain Thagan lié au griffon Trerad lui-même ! Et devint son aspirant. Il passa ensuite un peu moins d’un an et demi à étudier avec toute l’ardeur qu’il n’avait jamais mise dans les cours dispensés par sa famille. C'est ainsi qu'il apprit l’histoire des drakes et des griffons, comment ils en vinrent à se lier aux pitoyables bipèdes que nous sommes, les légendes, le protocole, la politique de l’Ordre des Chevaliers et cætera. Enfin, lorsque Thagan le jugea apte à passer l’Epreuve, il put se rendre jusque l’Antre aux Joyaux et les créatures né si peu de temps auparavant. Enfin.Deux femelles, une Impératrice et une Grâce, lui avait-on dit, comme à chaque fois qu’avais lieu une niché. Les petits drakes étaient donc sevrés au même moment que les griffons et un nombre considérable d’aspirants trouveraient leur âme sœur en ce jour. Ce fut un Angelo tout excité qui se présenta donc, une semaine après l’éclosion de la Grâce Darkéra et de l’Impératrice Minéraya, devant l’entrée des deux alvéoles. Il s’avança dans la grotte et vint se poster aux côtés du groupe d’aspirants déjà présent. Angelo reprit lentement sa respiration pour se calmer. Il se contraignit à attendre patiemment que son âme reconnaisse l’une d'elle comme sa sœur ; Petits êtres encore bien dédaigneux, ils commençaient en effet à peine à daigner remarquer leur présence. Angelo attendit encore plusieurs minutes craignant que son Épreuve ne s’arrête avant même d’avoir commencé. Etait-ce normal tant de temps ou bien était-ce juste une hallucination ? Malgré tout ce qu’il avait lu ou extorqué aux autres Chevaliers, il ne savait et cela l’énervait. Il tourna la tête vers les quelques Chevaliers venu assistés à l’Epreuve, les avait-ils vraiment entendu rire? Il se força à ne plus regarder que les jeunes, et décida que cela seul méritait son entière concentration. Il observait captivé un petit griffon vert émeraude de l’Impératrice Minéraya bailler ostensiblement puis une petite Grâce sortir de l’ombre de l’Impératrice. La blanche s’approcha de l’aspirante présente à sa droite : Chyde Jo’Lioda. Il avait peu discuté avec elle mais il l’appréciait. D’autre jeunes créatures commencèrent alors à avancer vers les candidats de leur choix. Mais aucun regard ne s’attardait sur lui. A présent sévèrement inquiet pour son Épreuve, il se demanda s’il ne devait pas sortir afin de ne pas gêner les autres dans leur combat. Peut-être que la Déesse ne l’avait pas encore jugé prêt et qu’il devrait attendre la prochaine couvé. Niché prévue dans on ne savait combien de mois pensa-t-il amèrement. Puis son cœur eu un raté.
Manquant de défaillir, il se retourna et avisa un drake vigoureux qui s’approchait de lui. Il le regardait comme un chasseur qui juge sa proie. Malgré son entraînement, il sentit une sueur froide couler le long de son dos, le drake venait de la couvée de la Grâce Darkéra. Puis, la peur passa et soulagé de voir enfin un de ces êtres fantastiques s’approcher, il éclata de rire. Il n’aurait jamais du. Le drake, qui atteignait déjà la taille d’un grand chien bondit soudainement vers lui et lui envoya un monumental coup de queue. Angelo eu à peine le temps de voir l’attaque qu’il sentit la queue s’abattre violemment sur son ventre, expulsant l’air de ses poumons. Il se plia en deux, le souffle coupé tandis que le drake attaquait de nouveau. L’aspirant se sentit soulevé du sol et traversa la caverne pour venir s’écraser contre une paroi. Sonné, il n’eu gère la force de se relever. Fier de son exploit, le drake d’un noir de jais se posta fièrement sur ses quatre pattes et scruta le jeune homme effondré pour voir s’il était encore en vie. Il attendit un peu et, voyant Angelo reprendre tout à coup une grande goulée d’air et tousser violemment, il vint vers l’aspirant, qui n’avait pour l’instant plus de valeur à ses yeux qu’une loque. Bien en face du jeune homme qui reprenait difficilement sa respiration, le drake le toisa avec arrogance de toute sa petite taille. Fier de lui, il ne vit pas Angelo prendre appui de ses mains sur la paroi et soudain projeter ses deux pieds en avant, visant avec précision son poitrail. Le Noir roula en arrière tandis que Angelo se relevait tant bien que mal et bondit pour s’asseoir en croupe sur lui. Le jeune homme enroula ses jambes autour du ventre de celui-ci et coinça la tête entre ses bras. L’apprenti crut un court instant qu’il ne réussirait jamais à la garder emprisonnée entre ses avant-bras déjà fort éprouvés puis il sentit les forces du presque nouveau-né décroître et enfin, il ne bougea plus. Alors, il entendit enfin une voix dans son esprit, la voix de celui qui serait désormais son compagnon.
* Bien joué, mais je te battrai la prochaine fois ! Je suis Rhaenvan. * et il entendit un rugissement dans son esprit. Profondément heureux, il comprit que son compagnon riait, et il lui rendit son rire avec allégresse.
Seulement après que son soulagement et sa joie se soient exprimés, il se tourna vers son maître en rayonnant de fierté. Jamais il n’avait été plus enchanté qu’en cet instant.
- Je vous présente Rhaenvan, dit-il joyeusement.
IV. Un voile de ténèbres
Tout à son Drake, Angelo passa ensuite six longs mois à s’occuper de lui et à apprendre à se connaître l’un l’autre, après tout, ils étaient à présent liés. Toutefois, Rhaenvan grandit rapidement, ainsi Angelo put continuer de s’intéresser à la politique de l’Ordre des Chevaliers. Il retrouva ses idéaux politiques au sein de la faction que dirigeait Severius lié au drake Orphéo, avec lequel il devint très ami, et parla longuement stratégie. Toutefois, ce dernier avait parfois des comportements étranges, aussi il ne s’étonna pas, un jour, de ne point le voir revenir. Comme s’il avait senti cela depuis longtemps, Angelo s’était préparé et, après trois semaines sans nouvelles du Chevalier, il s’éleva à son poste, « juste le temps pour Severius de régler ses problèmes » dit-il. Les mois défilèrent ainsi avec leur lot de malheurs et de joies. Ce fut lorsque Angelo eut ses vingt ans que sa vie prit à nouveau un tournant décisif. A cette époque-là, chez l’Ordre des Chevaliers, il y avait deux factions principales qui gravitaient autour du trône du Souverain de cet Ordre.D’un accord tacite, ces deux factions avaient élu un chef : l’un d’eux était Eduwyr lié au griffon Hairal, l’autre était Severius lié au drake Orphéo, bien que ce dernier n’ait plus donné de nouvelles depuis quatre ans, si bien que Angelo Sil’Raya lié au drake Rhaenvan s’était élevé à cette place. Le Souverain des Chevaliers, Thagan lié au griffon Trerad, sentait venir la fin de son règne. Vu la tournure que prenaient les choses et les rumeurs circulant, il allait devoir lâcher les rênes du pouvoir dans peu de temps. En effet, la trahison était proche. Un membre de l’ancien entourage de Severius, écoeuré par l’attitude conciliante de son chef, prit le parti d’enjôler un membre du camp adverse. L’autre se prit au jeu et bientôt, cela remonta aux oreilles d’une de ses amis, proche d’Eduwyr. Une idée germa entre les deux Chevaliers : assassiner Thagan pour qu’Eduwyr puisse accéder au pouvoir. La question restait : qui allait-on charger de cette mission ? Demander l’aide d’un Assassin ? Non, irréalisable. Cette affaire devait rester dans la « famille ». Se porta volontaire la jeune Chevalière qui se nommait Chyde Jo’Lioda liée à la Grâce Tiecia. Le soir venu, elle vint secrètement dans les appartements du Souverain pour y verser dans la baignoire, quelques gouttes de poison à base de sang de griffon extrêmement rare, efficace et indécelable, sauf après le décès. Son méfait accompli, elle s’esquiva tandis que revenait Thagan et son lié. Ne se méfiant nullement, il se déshabilla et s’apprêta à se délasser dans l’eau chaude. Le lendemain matin, il était mort. Sans raison évidente apparemment. Quant au puissant griffon Trerad, on retrouva son corps non loin de là, si sec et desséché que, dit-on, il serait tombé en poussière si on s’avisait de le toucher. Telle était la particularité de ce poison : asphyxie du lié bipède en passant par les pores de la peau et s’engouffrant dans les poumons, et provoquant la perte du lié en lui ôtant son souffle de vie.
A se moment là, Angelo se trouvait à Telrör - c’est-à-dire loin des Monts Argentés – pour une mission, lorsqu’il vit arriver un Quithori à toute vitesse vers lui. La créature lui délivra le fatal message : « Le Souverain Thagan et son lié Trerad sont morts assassinés, l’auteur du crime reste inconnu ». Bouillant de rage, éperdu de vengeance, son esprit envisagea toute sorte d’alternative quant à découvrir l’assassin. Cette fichue ligue, il ne comprendrait décidément jamais pourquoi on ne l’avait pas exterminée, un Ordre de rebuts de la société ! Pensa-t-il amèrement. Son regard erra autour de lui, à la recherche d’une solution miracle, tandis que son oreille ouïe soudain les cloches d’un Temple de Kilian. La solution s’imposa d’elle-même. Quelques heures plus tard, il pénétra dans l’appartement, le lieu où l’irréparable s’était commis. Une personne encapuchonnée à sa suite, elle-même suivie des Chevaliers qui réussir à se frayer un passage à travers la foule de leurs pairs qui voulaient, eux aussi, connaître la solution de l’énigme dont le présomptueux Angelo prétendait avoir la réponse. Le jeune homme s’assit confortablement dans un fauteuil et jeta un regard méprisant sur l’assemblée avant d’entamer, d’une voix solennelle.
- Chevaliers ! Je vous est réuni pour lever le voile sur ce mystère.
Il se tut un instant, le temps de considérer ceux qui étaient présent, satisfait de voir que tous se taisait religieusement en attendant ses arguments. Il reprit avec sérieux.
- J’ai à mes côtés une Prêtresse de Kilian qui à humblement accepter de m’accompagner et de nous aider dans notre entreprise : découvrir la vérité. La déesse elle-même a du consentir à nous l’envoyer.
La Prêtresse s’avança et tendit les mains vers l’assemblée.
- Par la volonté de Kilian, je vais invoquer les fantômes du passé pour que l’action se déroule à nouveau sous nos yeux.
Sur ceux, elle se mit à incanter d’une voix grave et profonde, comme si elle venait d’un autre monde. Peu à peu de maigres des volutes de fumées firent leurs apparitions au centre de la salle avant de s’épaissir. Bientôt, elles prirent formes humaines. Des aspirants pliés par un rire que les spectateurs ne pouvaient qu’imaginer apparurent à l’entrée de la salle et vinrent poser la baignoire avant de la remplir d’eau chaude. Deux minutes après leur départ, tous purent constater, malgré la capuche qui masquait en partie ses traits, que la Chevalière Chyde Jo’Lioda, la seconde elle-même d’Eduwyr, versait le contenu d’une fiole dans la baignoire avant de s’éclipser dans les ombres tandis qu’un Souverain fourbu venait trouver la mort.
Horrifiés, tous les regards se tournèrent vers la Chevalière et plusieurs cris s’élevèrent. Tous voulaient émettre leur avis en même temps. Tandis que de son côté, Angelo , qu’heureusement personne ne regardait, restait effondré dans son fauteuil, toute sa superbe évanouie. C’était sa compagne d’Epreuve qui avait fomentée ce coup, et elle avait agit elle-même, sans l’aide de l’Ordre des Assassins ! S’il s’attendait à ça… Mais il se reprit, c’était lui qui avait amené la réponse : à lui d’aller jusqu’au bout. Il se redressa de toute sa hauteur et cria, sa voix perçant le bruit comme une dague pourfend les chaires.
- EMPAREZ-VOUS D'ELLE !
On se saisi donc d’elle, et elle fut enfermée dans une des cavernes les plus profondes et les mieux gardées des Monts Argentés. Angelo se fraya un passage derrière le « cortège » qui s’éloignait et s’en alla vers ses appartements pour réfléchir, la tête encore douloureuse tant elle était emplie des cris de dénégation de la… suspecte. Non se dit-il en se prenant la tête entre les mains, il ne pouvait se résoudre à l’appeler traîtresse, lui qui pensait avoir quitté les conspirations félonnes des Héritiers, il se trouvait bien servit !
Chyde fut soumise à la Question mais elle résista pendant plusieurs heures avant de lâcher, dans un souffle, le nom d’Eduwyr. Certes c’était un mensonge mais il lui fallait à tout prix un bouc émissaire pour sauver sa peau. Kilian lui ferait payer plus tard. Certains doutèrent bien de ces paroles mais… il fallait punir quelqu’un. Les partisans d’Eduwyr les plus proches tentèrent bien de gagner le procès qui avait était dressé mais les preuves contre le chef de faction était bien trop importante et la défense sans arguments qui tiennent la route. L’exécution d’Eduwyr fut décidée et appliqué le lendemain même. Un procès un peu trop vite exécuté… Angelo , pour le coup fortement éprouvé, prit la décision de ne plus se laisser berner, il fallait reprendre en main l’Ordre des Chevaliers. Il était en train de devenir un lieu de complots. Cela devait cesser, l’on n’était pas chez les Héritiers ! Après la punition du coupable, l’Ordre devait se trouver un nouveau Souverain et Angelo s’imposa à l’esprit de tous : lui seul avait su réagir promptement et avait mis la main sur le coupable, et ce moins de deux jour après la mort de Thagan. De plus, c’était un chevalier brillant et un fin tacticien lorsqu’il se mettait vraiment à l’œuvre.
Deux ans encore se sont écoulés avec leur lot de problèmes. Le nouveau souverain réussit d’abord tant bien que mal à tirer les ficelles avant de s’habituer à cette situation.
Possessions : Comme tout Chevalier, il a des appartements aux Monts Argentés. Outre ce lieu d’habitation, il possède une dague qu’il porte toujours fièrement au côté ainsi qu’une bourse unique en sont genre. A la fois petite et guère encombrante, elle contient toutefois deux compartiments : un pour l’or et une autre pour une petite quantité de objets et pierres étrange qu’il prend toujours avec lui.
Une autre chose auquel il tient beaucoup : sa selle. Il en prend grand soin et vérifie souvent qu’elle est en bonne état, même s’il préfère monter son drake sans, il reconnaît qu’elle est utile lors des figures et des combats à dos de drake.
Domaines de Prédilection : De plus, Kilian voulut qu’il soit doté d’une caractéristique typique oryak poussée à l’extrême : au bout de deux verres d’un simple alcool, il est ivre. | |
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